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La logique

Cela fait plus de trois mille ans que le sujet de la logique a fait l’objet de discussions sans aucune véritable percée majeure qui aurait rendu le sujet facile à utiliser pour chacun.

La « logique » est le sujet qui traite du raisonnement, ce qui veut dire raisonner au sujet des faits et des idées pour prendre les bonnes décisions.

Simplement dit, la logique est l’étude des idées ou des faits et leur combinaison de manière à être sensés afin d’expliquer des choses, ainsi que l’aptitude à raisonner. Au cours des siècles il y a eu des gens qui ont appelé la logique une science. Cela, cependant, n’a aucun sens parce qu’une science est une étude organisée, précise et complète d’un sujet qui est faite dans le but de prouver ou de réfuter des idées existantes, de découvrir de nouvelles vérités et de développer de nouvelles idées en appliquant les informations d’une manière acceptée afin de voir ce qui fonctionne.

Donc, si la logique était vraiment une telle « science », les gens seraient capables de penser. Mais ils sont incapables de penser logiquement.

Même le mot « logique » est complètement antipathique et peut faire peur aux gens, parce qu’ils pensent que le sujet est au-delà de leur capacité à comprendre. Si vous lisiez un livre sur la logique, vous deviendriez probablement très confus et frustré en essayant de le comprendre et n’apprendriez pas à penser, même si c’est ce que la logique est censée vous aider à faire.

Malgré tout, la logique ou l’aptitude à raisonner est très importante pour toute personne chargée d’organisation ou de gérer un groupe ou une entreprise. Si vous ne pouvez pas penser clairement, vous n’arriverez pas à tirer les conclusions essentielles pour prendre des décisions correctes.

Un bon nombre d’organismes, de gouvernements, de sociétés et de groupes tirent avantage de ce manque de logique, et cela depuis fort longtemps. C’est parce qu’une population incapable de penser ou de raisonner peut facilement être manipulée à coup de mensonges ou au nom de causes (des buts d’un groupe ou d’un mouvement) méprisables.

Ainsi, la logique en tant que sujet n’a-t-elle pas reçu beaucoup de soutien, loin s’en faut. La compréhension de la logique a été rendue difficile.

Même les écoles en Amérique et en Europe ont cherché à convaincre les élèves qu’ils devaient étudier les mathématiques parce que « c’est comme cela qu’on pense ». Et bien sûr, les gens ne pensent pas de cette façon.

L’administrateur, le directeur, l’artisan (travailleur qualifié qui produit des choses à la main) et l’employé, tous gagneraient à faire usage de logique qui en fait est très important et nécessaire. Quand ils n’arrivent pas à raisonner, ils peuvent faire des erreurs coûteuses, en temps comme en argent, et peuvent entraîner l’organisation tout entière dans la confusion et la ruine.

Chaque dirigeant et chaque travailleur utilise habituellement des données (informations) et des situations (scènes très générales sur lesquelles il existe un corps de données actuelles). À moins d’être capables d’observer n’importe quelle difficulté ou problème et de poursuivre un raisonnement à travers l’information, ils risquent de tirer de mauvaises conclusions et de prendre des mesures incorrectes. Cela ne fera qu’empirer les choses.

Aujourd’hui, l’Homme pense que les mathématiques peuvent lui servir de logique, mais la plupart des situations dont il s’occupe empirent à cause de cette confiance mal placée. La raison pour laquelle elle est mal placée réside dans le fait que les problèmes humains sont tellement complexes, avec tant de facteurs (conditions ou circonstances) différents que cela rend les mathématiques complètement inadéquates. En d’autres termes, ce n’est pas suffisant.

Si les dirigeants et les travailleurs ne connaissent pas la logique, une organisation risque de perdre sa direction et sa stabilité et de cette façon, nécessiter une intelligence, une compétence et des aptitudes d’un très haut niveau pour la maintenir en place et continuer de la faire fonctionner. Malheureusement, ce niveau d’intelligence, de compétence et d’aptitudes ne sont pas toujours facilement accessibles à un groupe ou une organisation, sauf à un coût très élevé en engageant un expert. Mais même alors il n’est pas une garantie que la situation sera améliorée dans l’organisation.

Tout au long de l’histoire, des civilisations entières ont disparu parce que la logique n’a pas été connue et utilisée par les souverains, les dirigeants et les gens.

C’est donc un sujet très important.

La clé de la logique

La Scientology contient une façon de mettre la logique à votre disposition pour que vous puissiez la comprendre et l’utiliser. Il s’agit d’une percée majeure qui consiste à prendre un sujet très difficile et presque impossible et de le rendre simple. Maintenant les réponses correctes aux situations peuvent être trouvées beaucoup plus souvent et vous pouvez être plus efficace dans vos actions de sorte à pouvoir survivre et prendre de l’expansion. Cela s’applique à un groupe, une organisation ou une civilisation quelconques.

C’est une percée simple :

EN DÉTERMINANT (rendre quelque chose clair et reconnu) COMMENT LES CHOSES DEVIENNENT ILLOGIQUES, ON PEUT ÉTABLIR CE QUI EST LOGIQUE.

En d’autres termes, si on comprend ce qui rend les choses illogiques ou irrationnelles (folles), on peut alors voir ce qui rend les choses logiques.

Illogisme

Il existe des façons précises par lesquelles, des informations ou une situation transmises à d’autres gens, peuvent devenir illogiques. Ces facteurs font que vous vous faites une fausse idée d’une situation. Chacune de ces diverses façons de devenir illogique est appelée une anomalie ou encore un out-point (de l’anglais « out », qui ne va pas, et point), toute donnée présentée comme vraie, mais qui est en fait illogique. Chacune de ces anomalies est décrite ci-dessous avec des exemples pour les rendre très claires.

Donnée omise

Toute chose omise, ce qui veut dire qu’elle est laissée de côté ou qu’elle n’est pas mentionnée ou pas présente, est une anomalie.

Cela peut être l’omission d’une personne, d’un objet, de l’énergie, de l’espace, d’un temps, d’une forme, d’une séquence ou même d’une scène (l’endroit ou les circonstances où quelque chose se passe ou devrait se passer). Tout ce qui peut être omis mais qui devrait être présent est une anomalie.

Par exemple, si vous omettez le code postal sur une carte que vous envoyez à un membre de la famille, elle peut se perdre dans le service postal ou prendre plus de temps pour arriver à la personne. Il s’agit là de données omises. Ou prenez l’exemple d’un dîner que vous avez organisé, mais un ami qui avait promis d’y prendre part n’arrive pas. Ce serait une personne omise et vous sauriez que quelque chose n’allait pas. Vous pourriez vous faire du souci et vous demander où est cet ami et si quelque chose lui est arrivé.

D’habitude, il s’agit là de l’anomalie qui passe le plus souvent inaperçue, étant donné qu’elle n’est pas là pour attirer l’attention.

Séquence altérée

Une séquence est l’ordre dans lequel les choses se déroulent ou la façon dont quelque chose suit une autre chose dans un ordre logique.

Toutes les choses, événements, objets, tailles dans le mauvais ordre constituent une anomalie.

Par exemple, la série des chiffres 3, 7, 1, 2, 4, 6, 5 est une séquence altérée, ou une séquence incorrecte. La séquence correcte est 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7.

En exécutant l’étape deux d’une séquence d’actions avant d’en exécuter l’étape un, on peut être certain que la séquence d’actions, quelle qu’elle soit, deviendra embrouillée.

L’anomalie fondamentale est l’absence totale de séquence. (Par anomalie, on entend une condition ou un état dans lequel quelque chose est incorrect, faux, ou bien manquant.) Cela mène aux idées fixes, des idées ou des croyances qu’une personne a et qu’elle ne changera pas. Par exemple, vous pouvez voir cela chez quelqu’un qui a de très mauvais sentiments à l’égard d’un autre groupe, d’une autre religion ou d’une autre race humaine, seulement parce qu’ils sont différents. Cette personne n’est pas capable de regarder chaque personne et la voir telle qu’elle est ; au lieu de cela, elle s’accroche à son idée fixe et ressent de la haine.

Cette anomalie fondamentale est aussi vue dans une condition que l’on appelle dissociation mentale, un genre de folie, où une personne pense que des choses sont différentes de ce qu’elles sont ou que des choses qui n’ont rien à voir les unes avec les autres sont les mêmes. Une telle personne ne relie pas ses pensées et ses mots, à son environnement. Elle saute également d’un sujet à l’autre sans aucune relation entre eux et sans séquence apparente. Ce type de personne qui dissocie les choses est un exemple très extrême où, les choses qui ont quelque chose à voir les unes avec les autres ne sont pas vues par la personne, ou que les choses qui n’ont rien à voir les unes avec les autres sont perçues comme ayant quelque chose en commun.

Par « séquence » on entend un trajet linéaire dans l’espace ou dans le temps, ou les deux.

Une séquence qui devrait en être une et qui n’en est pas une, est une anomalie (comme l’exemple de la séquence correcte de chiffres décrite plus haut).

La « séquence » qui n’en est pas une, mais qu’on prend pour une séquence est une anomalie.

La « séquence » de celui qui met la charrue avant les bœufs est une anomalie.

Quelquefois, le plus difficile consiste à expliquer à quelqu’un ce qui va lui arriver s’il continue à faire ce qu’il fait. Il se peut qu’il ne le voit pas du tout. C’est une conséquence (l’effet de quelque chose). Vous essayez de dire à cette personne : « Si vous sciez la branche sur laquelle vous êtes assise, vous allez tomber, c’est sûr », mais elle ne le voit pas.

Il en va de même pour la police. Les policiers essaient de faire comprendre aux gens ce qui arrivera s’ils font quelque chose de mal, mais certaines personnes n’ont aucune idée de ce qu’est une séquence. Ainsi la menace de punition faite par un policier fonctionne bien avec les personnes qui se comportent déjà bien, car elles sont plus logiques, mais elle ne fonctionne pas avec une personne qui vole ou nuit à d’autres gens, étant donné qu’ils sont criminels du fait qu’ils ne peuvent pas penser en séquence. Ils sont simplement fixés, ce qui veut dire que leur attention est continuellement sur une idée ou quelqu’autre chose. Vous pouvez donc dire : « Si vous tuez quelqu’un, vous allez aller en prison », et c’est évidemment une séquence. Mais un meurtrier qui est fixé sur la vengeance (faire mal ou punir une autre personne parce qu’elle vous a fait quelque chose de mal) ne peut pas penser en séquence. Une personne doit penser en séquences pour avoir des séquences correctes.

Par conséquent, il est beaucoup plus fréquent qu’on ne penserait, de rencontrer des séquences altérées ; car les gens qui ne pensent pas en séquences ne voient pas les séquences altérées dans leurs actions ou leur environnement.

Si vous vous exercez à visualiser des séquences et à déplacer votre attention, vous pouvez y mettre de l’ordre et restaurer cette aptitude.

Un écrivain a remarqué que les films et la télévision fixent l’attention des gens, ce qui empêche leur attention de se déplacer. Un exemple de cela est ce qui est devenu connu sous le nom de « téléphage », un téléspectateur assidu jusqu’à la dépendance et qui n’a pas une vie active. Aussi, quand des parents ont élevé leurs enfants à regarder la télévision afin de les garder occupés, vous aurez probablement des gens qui ont tendance (façon dont une personne se comporte le plus souvent) à changer des séquences ou de ne pas avoir de séquence du tout. La raison en est qu’ils fixaient l’écran de télévision et ils n’ont donc pas vu la vie autour d’eux telle qu’elle existe vraiment.

Temps omis

Si le temps devrait être indiqué et ne l’est pas, c’est une anomalie appelée « temps omis ». C’est un cas particulier de donnée omise.

Par exemple, si vous receviez une invitation à un dîner mais la date n’était pas écrite dans l’invitation, vous ne sauriez pas quand c’était prévu et vous ne pourriez pas y assister.

Le temps omis peut aussi avoir un effet étrangement féroce (dangereux), qui résulte en folie pure.

Par exemple, le fait de lire un journal de 1814 et un autre de 1922 l’un après l’autre sans dates produira une confusion difficile à comprendre. Le journal semblerait simplement très bizarre, sans trop comprendre pourquoi.

Le compte rendu d’une situation relatant des événements répartis sur six mois sans que cela soit mentionné peut provoquer une réaction qui ne semble pas correcte par rapport à la situation courante.

Dans le cas d’une personne folle, le présent est le temps omis, ce qui veut dire qu’elle est coincée dans un passé rempli de fantômes et ne voit pas le présent. Le simple fait de dire à un groupe de telles personnes : « Revenez dans le temps présent », produira des « guérisons » qui semblent être miraculeuses. Ainsi, l’obtention de la date d’une douleur ou d’un mal aura souvent l’effet de les faire disparaître.

Les aberrations (illogismes) qui concernent le temps sont si fortes que le temps omis mérite certainement d’être qualifié d’anomalie.

Fausseté

Lorsque vous entendez deux faits contraires, l’un est faux ou les deux le sont.

La propagande (des informations ou des rumeurs qui sont souvent fausses) et d’autres activités traitent en particulier de mensonges et elles causent une grande quantité de perturbation et de bouleversement.

Qu’elle soit intentionnelle ou non, une fausseté est une anomalie. Il peut s’agir d’une erreur ou bien d’un mensonge calculé ou simplement dit pour protéger quelque chose ou quelqu’un, cela reste une anomalie.

Tout ce qui est faux, quoi que ce soit, entrent dans cette catégorie d’anomalies. Il peut s’agir d’une fausse personne, d’une fausse action, d’une fausse intention ; tout ce qui cherche à passer pour autre chose que ce qu’il est constitue une fausseté et une anomalie.

La fiction (histoire inventée) qui ne prétend pas être autre chose que de la fiction, ne serait bien entendu pas une fausseté.

Ainsi, fausseté signifie « différent de son apparence » ou « différent de la façon dont c’est représenté ».

Par exemple, si vous allez dans un fast-food parce que vous avez vu ses posters illustrant son nouveau « hamburger géant », mais ce que vous recevez ne ressemble en aucune façon à son affiche, cette affiche est une fausseté.

Vous ne devez pas réfléchir beaucoup pour voir que quelque chose qui est en réclame ou qui est présenté d’une certaine façon, alors qu’il est en réalité différent, est une anomalie.

Importance altérée

Chaque fois que l’importance de quelque chose est changée de son importance véritable, la chose est amenée à avoir une meilleure apparence ou à sembler mieux ou bien est amenée à paraître pire, c’est une anomalie.

En d’autres termes, on peut assigner à quelque chose une plus grande importance qu’il a en fait ; par exemple un bijoutier peut augmenter le prix d’une bague avec des diamants à trois fois le montant de sa valeur réelle.

On peut aussi assigner à une chose moins d’importance qu’elle n’en a. Par exemple, si vous voulez vous débarrasser de quelques meubles que vous avez antérieurement achetés dans un magasin de seconde main, il se peut que vous vendiez quelques meubles à un prix très bas car vous ne saviez pas que c’était des antiquités.

Ou parfois on pourrait assigner le même niveau d’importance à des choses d’importances différentes, comme si elles étaient toutes pareilles.

Par exemple, quelqu’un qui a des idées fixes sur les gens d’un certain pays ou d’une certaine race pourrait penser que « ces gens » se ressemblent tous et il ne serait pas capable de les différencier.

Ce sont tous des anomalies, trois versions de la même chose.

Afin de déterminer quelle est l’importance de quoi que ce soit, vous devez savoir que cela est étroitement lié avec ce que cette chose est vraiment, dans le monde réel.

Mauvaise cible

Quand une personne fait une erreur en essayant d’accomplir quelque chose, comme de penser qu’elle va ou devrait aller en direction de A, mais qu’elle se rend compte qu’elle va ou devrait aller en direction de B, c’est une anomalie.

Il s’agit généralement d’une erreur dans l’action de nommer une personne ou une chose particulière. Ce sont aussi des objectifs ou des buts au sujet desquels une personne a tort. Par exemple : « Si nous démolissons X, nous serons tranquilles » aboutit souvent à la découverte qu’on aurait plutôt dû démolir Y.

Voici un autre exemple de choisir la mauvaise cible. Cela, ou quelque chose de similaire, est arrivé dans le passé où quelqu’un a décidé de tuer le roi pour que les gens n’aient plus à payer des impôts ; pourtant, cela laisse vivant l’homme qui collecte les impôts et qui peut être utilisé par le prochain gouvernement au pouvoir.

L’injustice est une action inéquitable ou injuste envers quelqu’un ; c’est habituellement une anomalie appelée mauvaise cible.

Un exemple de mauvaise cible qui soit une injustice serait d’arrêter les gens qui prennent de la drogue, mais de récompenser la compagnie pharmaceutique qui la fabrique et qui la vend aux gens.

Les plans et les méthodes de l’armée utilisés pour arranger et diriger les troupes, les avions et les bateaux pour une bataille sont presque toujours un effort pour faire que l’ennemi aille dans la mauvaise direction ou attaque la mauvaise cible, de sorte qu’il s’affaiblisse et qu’il soit vaincu.

Aussi, la plupart des aversions et des haines spontanées dans les relations humaines sont habituellement basées sur l’erreur de penser que Pierre est quelqu’un d’autre nommé Jean. C’est un autre exemple de mauvaise cible.

Une grande irrationalité (ne pas penser ou se comporter d’une façon judicieuse ou raisonnable) est basée sur de mauvaises cibles, de mauvaises sources et de mauvaises causes.

Si vous dites incorrectement à un patient qu’il a un ulcère alors que ce n’est pas le cas, il reste accroché à une anomalie qui ralentit ou empêche son rétablissement.

La quantité d’énergie et d’effort dépensés à combattre de mauvais objectifs ou buts suffirait à éclairer le monde entier pendant un millénaire.

Mauvaise source

La « mauvaise source » est une autre facette de la mauvaise cible, ce qui veut dire que c’est le lieu, la personne ou la chose d’où vient quelque chose ou d’où commence quelque chose, contrairement à une cible.

Par exemple, les informations que l’on obtient de la mauvaise source, les ordres que l’on reçoit de la mauvaise source, les cadeaux ou provisions que l’on reçoit de la mauvaise source, finiront tous par engendrer de la confusion et éventuellement des ennuis.

Quand vous ne vous rendez pas compte que vous recevez quelque chose d’une mauvaise source, cela peut devenir très embarrassant ou déconcertant. En fait, c’est un truc préféré des services d’espionnage. Par exemple, le Département de la désinformation utilisait, en Allemagne de l’Est, des méthodes très sophistiquées pour implanter de fausses informations et déguiser les sources de celles-ci.

À plus petite échelle, accepter un rapport d’un individu connu comme étant corrompu ou bon à rien, et utiliser ses informations pour agir, est la raison habituelle qu’on trouve derrière les erreurs de gestion.

Faits contraires

Lorsque deux déclarations à propos du même sujet se contredisent (elle sont opposées), nous avons affaire à des « faits contraires ».

On pourrait aussi appeler cet illogisme une fausseté, puisque l’une de ces deux déclarations doit être fausse.

Cependant, lors d’une investigation, on ne peut pas distinguer laquelle est la fausse sans étudier le sujet et réfléchir un peu. En conséquence, cela devient une anomalie particulière.

Si les deux déclarations « l’entreprise a réalisé un revenu supérieur à la moyenne cette semaine » et « elle n’a pas pu payer ses employés » sont faites plus ou moins en même temps, l’une des deux déclarations doit être fausse, ou toutes les deux le sont. Nous ne savons pas nécessairement laquelle est vraie, mais nous savons qu’elles sont contradictoires et nous pouvons donc les étiqueter comme des faits contraires.

Quand on pose des questions à quelqu’un, ce point est tellement important que quiconque donne deux faits contradictoires devient le suspect principal et c’est nécessaire de le questionner davantage. Par exemple, quand quelqu’un dit : « Je suis un citoyen suisse », mais qu’il a un passeport allemand dans ses bagages, on peut le soupçonner de mentir.

Lorsque deux « faits » sont contraires ou contradictoires (ils s’opposent), nous ne savons pas nécessairement lequel d’entre eux est vrai, mais nous savons qu’ils ne peuvent être tous les deux vrais.

Venant de la même organisation, venant même de deux personnes différentes de cette organisation, les deux « faits » contradictoires sont une anomalie.

Temps ajouté

Cette anomalie est l’opposée de « temps omis ». Avec l’anomalie de « temps ajouté », nous avons, comme exemple le plus commun, quelque chose qui prend plus de temps qu’il devrait prendre. C’est aussi une version de données contradictoires. Disons par exemple que quelque chose ne devrait prendre que trois semaines à accomplir, mais on rapporte qu’il prend six mois. Mais le temps ajouté doit être reconnu comme une anomalie en soi, parce que les gens sont habituellement « raisonnables », ce qui veut dire qu’ils inventent des excuses pour donner un sens à quelque chose et ne voient pas que c’est une anomalie en soi.

Au pire des cas, le temps ajouté devient une anomalie très sérieuse.

Par exemple, une personne dit que deux événements ou plus sont survenus au même moment, impliquant la même personne qui n’a matériellement pas pu les vivre tous deux en même temps. Dans ce cas, il aurait fallu que du temps soit ajouté à l’univers physique pour que les informations puissent être vraies. Par exemple, la personne dit : « J’ai quitté San Francisco pour Saïgon à minuit le 21 avril 2017, par paquebot. » Et puis elle dit : « Je suis entrée en fonction à Saïgon le 30 avril 2017. » Nous devons ici ajouter du temps à l’univers physique pour que les deux événements aient pu avoir lieu, étant donné que cela prend entre deux et trois semaines pour aller en paquebot de San Francisco à Saïgon.

Données inapplicables ajoutées

Le fait que des données (informations) ajoutées sont rapportées par quelqu’un ne veut pas nécessairement dire que c’est une anomalie. Il se pourrait que ce soit simplement une personne essayant d’être consciencieuse. Mais si les données ne sont pas nécessaires pour la scène ou la situation présente, et elles sont ajoutées, c’est assurément une anomalie.

De nombreuses fois ces données ajoutées sont présentées par quelqu’un pour camoufler sa négligence de son travail ou pour camoufler une situation réelle. Cela signifie à coup sûr que la personne essaie de cacher quelque chose.

Habituellement, des données ajoutées contiennent également d’autres sortes d’anomalies, comme « mauvaise cible » ou « temps ajouté ».

Quand vous utilisez cette anomalie, soyez tout à fait certain d’avoir bien saisi le mot inapplicable, ce qui signifie quelque chose qui ne peut pas être utilisé ou appliqué à une situation pratique. Et aussi, notez bien qu’il ne s’agit d’une anomalie que si les données ne s’appliquent pas au sujet auquel vous faites face.

Donnée indûment incluse

Il existe une autre anomalie, appelé donnée indûment incluse, qui va ensemble avec la donnée omise, en tant qu’anomalie.

D’habitude, c’est ce qui se produit quand quelqu’un ne comprend pas la scène elle-même, parce qu’il n’en a aucune idée dans sa tête, et donc la première chose dont il a besoin pour classifier les données n’est pas là.

Un exemple de ceci serait l’emmagasinage d’appareils photos par quelqu’un qui n’a aucune idée de ce que sont les différents types d’appareils photos. Au lieu de ranger toutes les parties pour un appareil particulier dans une même boîte, il met les caches (un accessoire qui s’adapte sur l’objectif d’un appareil photo pour le protéger contre la lumière direct du soleil) de toutes les caméras en vrac dans une boîte marquée « caches d’objectifs ». Quand quelqu’un d’autre doit assembler ou utiliser un appareil photo, il passe des heures à retrouver ses parties dans des boîtes soigneusement étiquetées « boîtiers d’appareils photo », « objectifs », « trépieds » (support à trois pieds pour un appareil photo ou une caméra), etc.

Dans ce cas, la personne n’ayant pas idée de la scène, à quoi ressemble un appareil photo une fois monté et comment il fonctionne, il pense que des choses sont identiques quand elles ne le sont pas. Les caches d’objectifs sont des caches d’objectifs. Les trépieds sont des trépieds. C’est ainsi qu’il conçoit un système incorrect pour classer les parties des appareils photo, parce qu’il ne sait pas comment la scène devrait être.

Un autre exemple est un voyageur qui n’est pas capable de distinguer un uniforme d’un autre, donc il « résout » la chose en classant tous les uniformes dans la catégorie « porteur » (homme dont le travail consiste à porter les bagages pour les voyageurs à un hôtel). Il tend donc son sac à un officier de police, et c’est pourquoi il passe ses vacances en prison.

Le manque de connaissance de la scène résulte en une situation où vous pensez que quelque chose est le même que quelque chose d’autre.

Par exemple, un nouveau lieutenant passe juste à côté de l’espion ennemi habillé comme l’un des siens. Cependant, un sergent expérimenté qui suit le lieutenant de près, voit une anomalie et immédiatement arrête l’espion, parce que l’espion ne portait pas son uniforme de la même manière que tous les autres dans l’armée.

Selon l’époque, la classification des données change.

Par exemple, en 1920, quiconque avait un appareil photo près d’un port maritime était considéré comme étant un espion. En 1960, quiconque n’avait pas d’appareil photo ne pouvait pas être un touriste et était donc surveillé !

Ainsi, la scène d’une période diffère de celle d’une autre période.

Il existe trois autres types d’anomalies à connaître quand on procède à des investigations. Les voici :

Des « identités » présumées ne sont pas identiques

Des « similarités » présumées ne sont pas similaires ou n’appartiennent pas à la même catégorie de choses

Des « différences » présumées ne sont pas différentes

Traitement des données

Il existe des centaines de façons dont le traitement incorrecte des données peut vous donner une image complètement fausse de la scène.

Quand vous fondez vos actions ou vos ordres sur des données qui contiennent l’une des anomalies énumérées ci-dessus, vous allez commettre une erreur.

LA RAISON DÉPEND DES DONNÉES.

LORSQUE LES DONNÉES SONT DÉFECTUEUSES (comme dans les cas ci-dessus), LA RÉPONSE SERA ERRONÉE ET CONSIDÉRÉE COMME DÉRAISONNABLE.

Il existe un très grand nombre de combinaisons possibles de ces données. Un rapport que vous recevez peut en contenir plusieurs ou même les contenir toutes.

L’observation d’une personne et sa communication au sujet de ce qu’elle a observé peuvent également contenir un de ces illogismes.

Si c’est le cas, tous vos efforts visant à résoudre la situation ne seront pas efficaces pour la corriger ou la résoudre.

Application

Lorsque vous soumettez un ensemble de données aux épreuves ci-dessus, vous vous apercevez de son potentiel à vous faire agir illogiquement.

Pour arriver à une réponse logique, on doit avoir des données logiques.

Autrement dit, tout ensemble de données contenant un ou plusieurs des défauts ci-dessus peut mener à des conclusions illogiques.

La raison pour laquelle vous pourriez donner ou recevoir un ordre déraisonnable ou inexécutable est qu’un rapport contenait un ou plusieurs des défauts ci-dessus, ce qui a conduit à une mauvaise conclusion sur laquelle l’ordre est basé.

Les plus-points (points positifs)

Quand une situation ou circonstance est logique, elle présente une ou plusieurs conditions particulières. On appelle celles-ci des « plus-points », des points positifs. Un plus-point est une donnée vraie, qui s’est révélée vraie lorsqu’on l’a comparée à la liste des conditions logiques suivantes.

Les plus-points démontrent les endroits où les choses sont logiques et vont bien ou ont de bonnes chances d’aller bien.

Là où les choses s’améliorent ou là où une organisation ou une activité fait soudain des progrès, on devrait en chercher la cause pour renforcer ce qui a donné de bons résultats. Pour faire ce type d’investigation, vous utilisez les plus-points.

Les plus-points sont les suivants :

FAITS PERTINENTS CONNUS.
(Tous les faits liés à la chose sont connus.)

ÉVÉNEMENTS DANS UNE SÉQUENCE CORRECTE.
(Les événements sont dans l’ordre.)

TEMPS INDIQUÉ.
(Le temps [moment ou durée] est indiqué de façon appropriée.)

DONNÉES CONFIRMÉES FACTUELLES.
(Les données doivent être factuelles, c’est-à-dire vraies et valides.)

IMPORTANCE RELATIVE CORRECTE.
(La différence est bien faite entre les choses importantes et celles qui ne le sont pas.)

PÉRIODE DE TEMPS ESCOMPTÉE.
(Les événements arrivent ou sont provoqués dans le délai auquel on pourrait raisonnablement s’attendre.)

DONNÉES SUFFISANTES.
(Il n’y a pas de secteurs dans lesquels des données sont omises qui puissent influencer la situation.)

DONNÉES APPLICABLES.
(Les données présentées ou disponibles s’appliquent à ce dont il est question, pas à autre chose.)

SOURCE CORRECTE.
(Il ne s’agit pas d’une mauvaise source.)

CIBLE CORRECTE.
(On ne va pas dans une direction qui serait inadéquate pour la situation.)

DONNÉES SELON LE MÊME CLASSEMENT.
(On ne trouve pas de données appartenant à deux catégories différentes, ou davantage, présentées comme appartenant à une même catégorie.)

LES IDENTITÉS SONT IDENTIQUES.
(Non pas semblables ou différentes.)

LES SIMILARITÉS SONT SIMILAIRES.
(Non pas identiques ou différentes.)

LES DIFFÉRENCES SONT DIFFÉRENTES.
(Non pas rendues identiques ou similaires.)

Quand vous cherchez à savoir pourquoi les choses se sont améliorées, de façon à pouvoir vous assurer que les mêmes choses sont faites de nouveau, il est très important que vous utilisiez les plus-points par leur nom, tels qu’ils sont énumérés ci-dessus.

Les plus-points sont, après tout, ce qui fait que les choses vont bien.

Ne pas savoir

Vous pouvez toujours savoir quelque chose à propos de quoi que ce soit.

Sage est l’homme qui, confronté à des données conflictuelles, comprend qu’il sait au moins une chose : qu’il ne sait pas.

L’ayant compris, il peut alors prendre des mesures pour découvrir ce qu’il ne sait pas.

S’il évalue les données qu’il découvre à la lumière de ce qui est décrit ci-dessus, il pourra clarifier la situation. Il pourra alors parvenir à une conclusion logique.

Cela s’applique également à vous. En utilisant ces informations, vous pouvez faire marcher les choses.

Exercices

Il est nécessaire que vous trouviez vos propres exemples de violations de la logique, décrites dans ce cours.

Ce faisant, vous développerez vos compétences à trier les données d’une situation.

Quand vous pourrez classer des données et serez devenu compétent en la matière, il sera très difficile de vous duper et vous aurez effectué la première étape essentielle pour posséder une estimation correcte de n’importe quelle situation.

REMARQUE : Avant de continuer, vous devez terminer toutes les étapes précédentes de ce cours. Votre dernière étape incomplète est
REMARQUE : Vous aviez plusieurs réponses incorrectes. Avant de continuer, vous devriez relire l’article et puis tester à nouveau votre compréhension.